Ce mercredi 24 juin le Sgen-CFDT a participé à une réunion COVID-19 à l’AEFE. Les départs pour les congés d’été et les difficultés liées à la rentrée ont fait l’objet de la majorité des échanges.
Cette réunion à l’AEFE a abordé les départs en congé et la rentrée dans un contexte de pandémie COVID-19. Le Sgen-CFDT a surtout insisté sur les refus d’autorisation de départ et les retours en poste à la rentrée. Voici la liste des questions adressée au préalable à la direction.
Des difficultés persistantes liées aux départs
La direction avait précédemment annoncé étudier avec bienveillance les cas particuliers de demandes de télétravail à partir de France dans le cas des établissements ne réouvrant pas. Mais les directions locales interprètent trop souvent les consignes de la façon la plus stricte. Pour les fonctionnaires, la double autorisation du proviseur et du poste augmente la complexité et les risques de refus.
La question épineuse du retrait de l’ISVL pour les résidents partis sans autorisation
La direction a redit que dans les cas de personnels partis avec autorisation d’absence, il n’était pas question de retirer l’ISVL pendant le temps du séjour en France avant la fin de l’année scolaire. Ces annonces sont donc dues à une compréhension trop stricte localement.
Communication et action des postes diplomatiques
Les personnels de l’éducation exercent une mission de service public dans les établissements en gestion directe et conventionnés. Les personnels des ambassades et instituts français ne sauraient donc être prioritaires par rapport à ceux de l’éducation.
- Le Sgen-CFDT demande que les ordres de priorités, à la discrétion des ambassadeur·rices, incluent les retours définitifs et les urgences familiales.
- Le Sgen-CFDT insiste sur la nécessité pour les postes diplomatiques de communiquer activement sur l’évolution de leur action sanitaire dans certains pays.
Prise de poste des détachés
Résidents à recrutement différé (RRD) : incertitudes sur les rémunérations lors d’un retard à la prise de poste
Les personnels faux résidents doivent nécessairement résider trois mois dans le pays avant de pouvoir être détachés dans leur poste. Dans le cas où l’arrivée dans le pays est impossible à cause du COVID-19 à la date de la rentrée, la disponibilité peut être allongée. Le détachement aura alors lieu trois mois après le jour d’arrivée dans le pays. Ceci ne pose pas de problème a priori dans les EGD. Mais dans certains établissements conventionnés, des conseils de gestion refusent le recrutement de personnels qui ne seraient pas sur place.
Le Sgen-CFDT demande que les collègues concernés soient tenus informés au plus vite par l’Agence afin de pouvoir, sans assurance de leur rémunération pendant cette période, choisir de partir ou de demander leur réintégration. Pour le Sgen-CFDT, les agent·es à recrutement différé ne sauraient être davantage pénalisé·es dans leur carrière. Les trois mois de mise en disponibilité sont en soi une peine déjà suffisamment lourde. Le Sgen-CFDT demande qu’une solution sur mesure soit trouvée pour ces personnels.
Les expatriés recrutés aux Etats Unis touchés par les nouvelles mesures de suspension de visas
Les nouvelles mesures décidées par le président Trump le 23 juin impactent notamment les visas J1 des quelques enseignants expatriés touchés. La DRH de l’AEFE étudie avec les postes la possibilité de visas A2 ou A3. Si l’obtention d’un visa s’avérait impossible, l’Agence accompagnerait les collègues dans leur réintégration.
COVID-19 et organisation pédagogique de la rentrée
Les différents scénarios envisagés selon le pourcentage de présentiel et distanciel (voir notre compte-rendu du Comité technique) sont localement perméables. En effet, il sera possible de passer de l’un à l’autre selon les conditions sanitaires et politiques du moment. Même les rentrées entièrement en présentiel ne seront pas normales. Les préconisations pédagogiques particulières qui prennent en compte l’impact du confinement sur les apprentissages restent fondamentales.
Une réunion entre organisations syndicales et direction autour du Vademecum de rentrée est prévue à brève échéance.
L’avis du Sgen-CFDT
La gestion politique de la crise du COVID-19 selon les pays impacte considérablement et de façon très variée le travail et les congés des personnels de l’éducation à l’étranger. À l’approche des congés d’été, le Sgen-CFDT regrette que tout n’ait pas été mis en œuvre pour faciliter le retour en France de ces personnels. Ceci est particulièrement criant dans les pays où passer les deux mois d’été est difficile. Trop souvent, le retour est impossible car les vols sont absents ou d’un coût prohibitif. Un plan de prise en charge des frais de quatorzaine sera annoncé au CA du 8 juillet. Le Sgen-CFDT demande une aide à la prise en charge du surcoût de la mobilité liée au COVID-19 pour tous les personnels.