La section du Sgen-CFDT d’Alger a rencontré le directeur de l’AEFE Olivier Brochet venu inaugurer les travaux du grand Lycée international Alexandre Dumas.
Grand Lycée international Alexandre Dumas à Alger : les locaux selon le Sgen-CFDT
Quant à l’option théâtre qui accueille toujours plus d’élèves, elle ne dispose d’aucun équipement ni de salles dédiées. A quand un auditorium, une scène, un véritable théâtre ?
Section Sgen-CFDT d’Alger : situation des recrutés locaux AEFE
Le Sgen-CFDT d’Alger a alerté le directeur de la l’AEFE sur la situation des personnels vacataires de l’établissement, tant dans le premier que dans le second degrés. Ceux-ci se trouvent en situation de précarité tandis qu’ils travaillent depuis trois ou quatre ans au lycée pour certains. La secrétaire de section, Lamia Belhadj a fait valoir la nécessité de reconsidérer leur contrat et leur statut. À défaut, le risque d’une fuite des talents portera préjudice au LIAD.
L’administration oppose des difficultés règlementaires tout en montrant sa bonne volonté. Elle propose de réfléchir à une majoration horaire pour compenser la précarité de la situation des vacataires.
Une solution qui ne satisfait pas le Sgen-CFDT
Un Pass éducation pour les personnels recrutés locaux
Le Sgen-CFDT a réitéré auprès du directeur sa demande : tout personnel exerçant dans un lycée français doit avoir accès à la culture française et à son patrimoine via le Pass éducation. Le directeur s’est engagé à écrire au ministère de l’Éducation nationale pour que chaque enseignant·e, en recrutement local ou en détachement, en bénéficie.
La cheffe de secteur a par ailleurs rappelé qu’un lycée recevait autant de Pass que de personnels détachés. En cas de non utilisation, le es Pass peuvent être mis à disposition des personnels intéressés. Cette solution est certes provisoire. Mais elle est à considérer pour les personnels recrutés locaux qui souhaiteraient se doter de ce Pass.
Demande de versement des salaires en euro pour les personnels recrutés locaux
Le directeur administratif et financier et le directeur de l’AEFE ont signalé la difficulté de le faire pour les recrutés locaux de nationalité algérienne vu la législation du pays hôte mais que pour les locaux binationaux cela pourrait aboutir rapidement.
Suppression de postes dédiés à la formation
Le Sgen-CFDT a déploré la suppression de postes de formateurs. De nombreux EEMCP2 toutes disciplines confondues n’ont pas été reconduits dans leur mission. Le directeur est revenu sur la suppression de nombreux postes en 2017 et l’équilibre trouvé depuis. Il a aussi mentionné la disparition des postes d’EEMCP2 dit « établissement » ou « pays ». Ceux-ci sont devenus des postes EEMCP2 « zone » dans les IRF (Instituts régionaux de formation). Seize IRF dans le monde doivent contribuer à créer une dynamique de formation dans l’ensemble du réseau, avec notamment des parcours de professionnalisation à valider avec des open badge pour les personnels locaux.
L’ISVL des personnels résidents
Le Sgen-CFDT s’est inquiété de la baisse de l’ISVL en Algérie. Il est indispensable de la revaloriser pour éviter les recrutements par défaut. Nous avons fait mention du coût des loyers, de la hausse vertigineuse du prix des billets d’avion, de l’inflation grandissante et de la restriction des libertés de circulation des détachés dans le pays. Le directeur a rappelé que l’ISVL se faisait à moyens constants et qu’il y avait un équilibre à trouver avec la situation des autres pays.
Les organisations syndicales en France dont le Sgen-CFDT participent à des groupes de travail pour essayer d’atténuer les effets à la baisse. La cheffe de secteur a rappelé la volonté de limiter cette baisse en Algérie (estimée à 5 %), sans quoi elle aurait été de 35 %.
Recrutement des personnels résidents
Le Sgen-CFDT a fait part de son inquiétude quant au recrutement des résidents en Algérie. Nous avons souhaité savoir où en étaient les négociations. Le directeur a indiqué que 300 postes de résidents risquaient de ne pas être pourvus à l’échelle du réseau. Une proposition de nouveaux statuts a été transmise à l’autorité de tutelle. Une relance du recrutement pourrait avoir lieu fin avril, début mai.
Les demandes de détachement seraient alors possibles jusqu’à fin mai en accord avec l’Éducation nationale. Si cette nouvelle campagne de recrutement ne pouvait avoir lieu, les établissements procèderaient à des recrutements en contrat local sur la base du vivier local. En l’attente de la création du nouveau statut des personnels détachés enseignants, l’AEFE gèlerait les actuels supports.
Le Sgen-CFDT a rappelé au directeur de l’AEFE sa revendication en faveur d’un un statut unique pour tous les personnels détachés.
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