ÉDITO
Un vote qui engage l’avenir
Dimanche prochain, les citoyens français vont voter pour choisir celle ou celui qui présidera la République pour les cinq prochaines années. Le choix est entre le président sortant Emmanuel Macron et la dirigeante du Rassemblement national Marine Le Pen.
Il ne s’agit pas de choisir simplement entre deux programmes de gouvernement. Il s’agit en fait d’opter entre deux conceptions de la République. Les valeurs du projet de la candidate d’extrême-droite sont à l’opposé de celles sur lesquelles s’appuient nos combats syndicaux et citoyens.
Non à l’exclusion
Les premières décisions annoncées par Marine Le Pen seraient des mesures d’exclusion et de discrimination. La préférence nationale, est non seulement contraire à l’article 1er de la Constitution, mais aussi aux valeurs du syndicalisme du Sgen‑CFDT de l’étranger, nous qui représentons des collectifs de travailleurs de toutes origines.
L’élargissement et l’approfondissement de la solidarité entre les travailleurs et entre les citoyen·nes est facteur de richesse et de sécurité pour tou·tes, là où l’extrême droite entretient le vieux réflexe du chacun pour soi.
Aucune société ne prospère durablement en laissant de côté une partie de la population. L’égalité d’accès à l’éducation, à la culture, à la santé est créatrice de richesses et contribue au progrès social pour chacun et pour tou·tes.
Protéger les libertés
Que deviendra le secteur public si Mme Le Pen est aux manettes : elle a déjà annoncé la suppression de l’audiovisuel public. Pour l’Éducation, elle préconise notamment de repositionner l’école comme vecteur de transmission de l’Histoire de France et de son patrimoine, de supprimer les INSPÉ et l’enseignement des langues et cultures d’origine, de soumettre les programmes scolaires aux parlementaires.
Les amis internationaux de Mme Le Pen : des régimes autoritaires en Hongrie ou en Pologne révisant l’histoire, muselant les contrepouvoirs que constituent les médias, les organisations syndicales et les corps intermédiaires.
Une mobilisation de chacun de nous
L’échec de Marine Le Pen ne sera possible que par la mobilisation de tous les partisans de notre pacte républicain.
La CFDT continuera la semaine prochaine avec détermination de faire entendre la voix des salarié·es, de défendre ardemment leurs intérêts.
Mais pour cela, il est d’abord nécessaire de battre l’extrême-droite par tous les moyens : voter contre sa candidate est donc nécessaire.
L’heure n’est plus au choix d’un programme mais à la défense de la démocratie.
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