ÉDITO
Faire vivre la démocratie syndicale
Ce mercredi 21 juin, après onze années passées à la tête de la CFDT, Laurent Berger a mis fin à son mandat, ouvrant la voie à Marylise Léon.
Changement de style peut-être avec notre nouvelle secrétaire générale, mais pas de changement de ligne : celle définie lors du dernier congrès de Lyon sera pleinement incarnée.
Le conflit récent sur les retraites réhabilite le rôle des corps intermédiaires, les diverses organisations syndicales ont été capables d’agir collectivement et de se renforcer individuellement. Mais la question maintes fois posée et qui désespère reste entière : est-il encore possible de gagner dans la rue, indépendamment de l’importance des mobilisations ?
La responsabilité du pouvoir politique qui consiste à ignorer ces mobilisations collectives est lourde, et pourrait déboucher sur une catastrophe démocratique en raison d’une défiance accrue à l’égard des institutions et d’un ressentiment social puissant qui alimente le mépris et la colère.
De nouvelles questions se posent désormais : quel sera l’avenir de cette intersyndicale après la réforme des retraites, poursuivre ou non sur d’autres dossiers ?
Les questions sociétales, qui ont été si longtemps dominantes dans l’espace politique, ne doivent plus primer sur les questions sociales. La place du travail dans nos démocraties, son organisation et sa reconnaissance reviennent au cœur du débat.
Au Sgen‑CFDT de l’étranger, nous devons également nous poser la question de notre incarnation, sortir de notre zone de confort au regard des évolutions sociologiques dans notre champ professionnel. Les collègues de droit local déjà majoritaires dans le réseau ont vocation à l’être durablement : il faudra être capable de travailler ensemble, de les représenter et donc de mieux les associer à nos revendications, au prix d’un débat exigeant à tous les niveaux de l’AEFE : en établissement et dans les instances nationales. Le statut unique ne doit pas être pas qu’un slogan. À la Confédération comme au Sgen‑CFDT de l’étranger, faire vivre notre démocratie interne par la preuve reste notre boussole.
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