ÉDITO
De mal en Pis…?
Comme tous les quatre ans, la classe politique s’offusque de la baisse historique des résultats des enfants des écoles françaises aux tests Pisa. D’autres constatent à nouveau que notre pays est l’un de ceux où les résultats sont les plus corrélés avec l’origine socio-économique des enfants.
Le ministre de l’éducation nationale a annoncé le même jour une série de mesures rétrogrades, qui ne prennent pas en compte la complexité éducative, qui ne respectent pas le professionnalisme des équipes en établissement.
Un analyste éducation à l’OCDE, Eric Charbonnier, explique par ailleurs que ce sont les pays qui soutiennent et forment le mieux leurs personnels enseignants qui obtiennent les meilleurs résultats.
Le Sgen‑CFDT continue de revendiquer une réforme ambitieuse, qui prenne en compte les besoins de tous les élèves, qui permette à tous les personnels de les prendre en charge. Les différents métiers du secteur éducatif doivent devenir attractifs. Cela doit passer nécessairement par une hausse des salaires au moins équivalente à la moyenne haute de l’OCDE.
Il est par ailleurs important de mieux soutenir les professionnels que nous sommes au quotidien. Quelle que soit notre fonction, les difficultés se multiplient et nous devons pouvoir y faire face tant collectivement qu’individuellement. C’est à ces conditions que les résultats des élèves pourront être réellement évalués !
Le Sgen‑CFDT ne laissera pas dire qu’avec une craie et un peu d’autorité on fait progresser tout le monde, faire progresser chaque élève, c’est :
un projet de société, pas un slogan !
PISA ne peut pas justifier les mesures passéistes du ministre...
Le ministre a profité de la présentation des résultats PISA pour annoncer ses mesures pour " mieux soutenir les professeurs, adapter l'organisation aux besoins de chaque élève et rehausser le niveau d'exigence et d'ambition pour tous les élèves". Derrière ces mots, un empilement de mesures passéistes.
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