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ÉDITO
Rétrécissement indolore ?
Ce n’est pas une surprise, le cap est maintenu : le nombre de postes de personnels enseignants détachés à l’AEFE diminue de façon persistante. Cette année encore, une centaine de postes sont supprimés. C’est indolore, c’est invisible, c’est imperceptible mais c’est là. Est-ce inéluctable ? Le Sgen‑CFDT de l’étranger fait tout pour inverser la tendance.
Le nombre de fonctionnaires détaché·es dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger se réduit méthodiquement mais nous nous en rendons peu compte parce que les postes qui disparaissent sont des postes gelés ou non pourvus, restés vacants, parfois des départs non remplacés etc.
C’est toujours cette implacable logique budgétaire qui prévaut au détriment de la qualité du travail et du bien-être des agent·es. Les personnels en contrat local subissent de plein fouet ces orientations. Au Maroc notamment, les personnels ont perdu du pouvoir d’achat à la suite d’une restructuration des promotions. Les négociations salariales peinent à se mettre en marche. Ailleurs des postes sont supprimés en comprimant les classes. Cette même logique est celle qui a prévalu dans le choix du nouveau site parisien pour les services centraux : et le bien-être des personnels, comment se chiffre-t-il ?
Les conséquences sont là et elles sont préoccupantes en particulier pour nos collègues touché·es directement.
Notre enseignement à l’étranger, notre diplomatie d’influence, notre vitrine culturelle perd de son essence d’un côté ; de l’autre côté, les personnels verront forcément leurs demandes de départ à l’étranger de plus en plus refusées puisqu’il y a de moins en moins de postes à pourvoir.
Espérons que cette réalité désagréable soit compensée un tant soit peu par deux nouvelles positives : la possibilité de postuler pour un nouveau contrat après 6 ans de détachement au sein de l’AEFE et par une ouverture vers une renégociation de la réforme des retraites au niveau national.
Où que nous soyons, le découragement ne doit pas nous gagner. Le travail syndical est de longue haleine.
Le Sgen‑CFDT de l’étranger s’engage avec vigueur dans les instances centrales et locales pour défendre encore et toujours les postes AEFE comme ceux des contrats locaux.
La CFDT est présente à la table des négociations pour l’amélioration salariale des personnels partout dans le monde.
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