ÉDITO

La grogne monte, la colère gronde

Les fonctionnaires, et notamment les personnels de l’enseignement, sont régulièrement victimes d’un bashing tendant à les présenter comme des privilégié·es dont il faudrait se débarrasser. Dernièrement les scuds n’ont été que plus virulents.

Nous avons parlé la semaine dernière de l’effet pervers qu’aurait l’instauration des trois jours de carence. Mesure qui revient, entre autres, à pénaliser les personnels les plus fragiles. Cette culture du présentéisme que l’on retrouve aussi dans nos établissements à l’étranger devient peu à peu une réalité. Pratique nocive on le sait car la conséquence en est : moins d’arrêts courts, mais plus d’arrêts longs.

Notre temps de travail est souvent remis en cause. Nous parlions justement du travail qui s’accumule lorsque nous sommes malades. En effet, qui croit encore que le travail hebdomadaire se résume aux heures de cours ? La réaction face aux accusations est-elle seulement nécessaire ?

Sans compter la sempiternelle rengaine des vacances… Non seulement elles sont établies en fonction du rythme des élèves. Mais en outre, les vacances sont ouvrées : la première semaine, on finit les corrections ; la seconde semaine, on prépare les séances à venir.

Et récemment encore nous parlions du budget avec la suppression de 4 000 postes à l’Éducation nationale. Nous serions trop nombreux ? Le nombre d’élèves diminuerait ? Une logique imparable mais d’évidence contestable…

Et les choix sont clairs : économies, économies, économies !

À l’étranger aussi, la même logique tend à s’imposer. C’est la rentabilité qui doit dicter ses lois.

À force de mépris envers les conditions de travail, c’est le travail qui est malade : des conditions qui empirent, un pouvoir d’achat qui se dégrade, un climat qui se détériore.

Le Sgen‑CFDT de l’étranger s’élève contre ces attaques. Le travail est bien malade : le vrai souci devrait être la qualité de vie au travail. Le malaise ne peut que se répercuter sur notre public d’élèves.

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