Service public

service publicÀ l’occasion de l’assemblée générale de la FAPÉE, la Sgen-CFDT a rappelé le texte de la loi n° 90-588 du 6 juillet 1990 portant création de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Il indique clairement dans le premier alinéa de son article 2 que l’établissement public a pour objet premier d’assurer (en faveur des enfants de nationalité française résidant à l’étranger) les missions de service public relatives à l’éducation. Ses autres vocations s’inscrivent dans les missions de coopération, d’action culturelle et de rayonnement de la langue et de la culture françaises du ministère chargé des affaires étrangères.

Un service public malmené

Les sources de financement et les ressources humaines en professionnels doivent donc être accordées par l’État non comme une faveur, mais comme la réalisation de ce que la loi assigne au réseau des établissements d’enseignement français à l’étranger.

Les raisons des refus de détachement des fonctionnaires titulaires recrutés sur les métiers de l’enseignement ne sont pas audibles par les multiples victimes de ces décisions : les professeurs qui ne peuvent rejoindre les postes sur lesquels ils ont été recrutés, les communautés scolaires locales pour lesquelles la présence d’enseignants venant de l’Éducation nationale est une nécessité !

Pour conserver le caractère français des établissements, il est absolument nécessaire dans certaines zones de maintenir, voire renforcer le taux de professeurs détachés. Les dernières nouvelles du front, malgré certaines victoires à l’arraché, ne rendent pas optimistes sur la situation à la prochaine rentrée : il semblerait que les seules académies qui ne refusent pas les détachements seraient celles de Lille, Aix-Marseille et Clermont-Ferrand – on est loin des années où seules étaient concernées la Guyane, Créteil et quelques autres !