Éligibilité à la classe exceptionnelle des directeurs d’école : une lettre du Sgen-CFDT

Texte de la lettre

Monsieur Édouard Geffray
Directeur général des ressources humaines
Ministère de l’Éducation nationale
72 rue Regnault
75243 PARIS CEDEX 13

Objet : éligibilité à la classe exceptionnelle des directeurs d’école exerçant à l’étranger

Monsieur le directeur général,

Parmi les fonctions exercées prises en compte pour un avancement à la classe exceptionnelle telles que stipulées dans l’arrêté du 10 mai 2017 figure la direction d’école.

Cependant, des candidatures déposées à ce titre dans le cadre du premier vivier incluant des années de direction d’école en détachement à l’étranger ont été rejetées au prétexte qu’elles ne pouvaient être comptabilisées.

Les directeurs·rice·s d’école à l’étranger exercent des fonctions exigeantes

Les missions assignées aux directeurs·rice·s d’école exerçant dans un établissement français homologué par l’Éducation nationale et leurs conditions d’exercice sont pourtant similaires à celles exercées en France, définies par le décret n° 89-122 du 24 février 1989. Elles requièrent même des compétences élargies, notamment parce que les interlocuteurs institutionnels à l’étranger sont spécifiques et parce qu’il s’agit aussi souvent de mettre en œuvre une coopération avec des établissements du pays d’accueil. Il nous semblerait paradoxal que ces particularités soient considérées comme un frein et non comme un atout dans une carrière professionnelle.

Les professeurs affectés sur ces emplois sont recrutés par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger sur des postes d’expatrié parmi ceux qui sont inscrits sur la liste d’aptitude. Leur contrat – comme leur lettre de mission – définit leur fonction en tant que directeur d’école et atteste de cette réalité.

Une discrimination  incompréhensible

Pour le Sgen-CFDT, l’exclusion de l’expérience acquise sur des postes de direction d’école à l’étranger pour accéder à la classe exceptionnelle est aussi incompréhensible que discriminante. Il nous semblerait équitable que les missions de direction d’école assurées en France et à l’étranger dans un établissement scolaire homologué par le ministère de l’Éducation nationale permettent un égal accès à la classe exceptionnelle.

Nous vous saurions donc gré de bien vouloir réexaminer les demandes des directeurs·rice·s d’école débouté·e·s au motif d’années d’exercice en établissement de l’étranger et de rétablir une égalité d’accès à la classe exceptionnelle pour ces personnels au titre du premier vivier.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur général, les assurances de ma haute considération

Catherine Nave-Bekhti,
Secrétaire

• La réponse du ministère reçue le 15 février 2018