L’AEFE en danger : le Sgen-CFDT écrit au ministre des Affaires étrangères

Les missions de service public à l’étranger, auxquels le Sgen-CFDT et l’ensemble de la communauté éducative à l’étranger sont fermement attachés, sont gravement menacées par les dernières annonces sur le budget de l’AEFE.

L’AEFE annonce qu’elle va prendre une série de mesures sans précédent : des suppressions de postes de détaché∙e∙s sont envisagées (plus de 500 sur 3 ans), les frais de fonctionnement des services centraux seront réduits de 10 %, l’aide aux investissements des établissements sera suspendue, etc.. Pour compenser la ponction de 33 millions intervenue en juillet sur son budget 2017, la contribution financière des établissements est d’ores et déjà annoncée en augmentation (9 % au lieu de 6 %).

L’AEFE en danger : le Sgen-CFDT tire le signal d’alarme

Les missions de service public à l’étranger auxquels le Sgen-CFDT, ses adhérent∙e∙s et l’ensemble de la communauté éducative à l’étranger sont fermement attaché∙e∙s sont gravement menacées.

Dès lors, la fédération des Sgen-CFDT a saisi le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères afin que le budget 2018 de l’AEFE soit revu et abondé et que les suppressions de postes annoncées soient ré-examinées..

Soyons prêts à agir au plus haut niveau de l’État s’il le faut !

Tous mobilisés, nous pouvons être entendus, employons-nous tous à peser sur les décideurs, soyons prêts à agir au plus haut niveau de l’État s’il le faut !

 


Courrier adressé à Monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères par la Fédération Sgen-CFDT

 

Monsieur Jean-Yves Le Drian
Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
37, quai d’Orsay
75351 PARIS CEDEX 07

Paris, le 20 octobre 2017

Monsieur le ministre,

Fait sans précédent, l’annulation de crédits décidée en juillet 2017 contraint l’AEFE à des mesures comme la diminution drastique du nombre de titulaires de l’Éducation nationale détachés, expatriés et résidents.

En termes chiffrés, l’augmentation à venir de la contribution des établissements en gestion directe et conventionnés (9 % en 2018 au lieu de 6 % actuellement), qui affectera les frais d’écolages à la charge des familles, la suppression envisagée de plus de 500 postes de détachés, sur trois années budgétaires, dessinent d’ores et déjà un désengagement massif et net de l’État, ce qui ne peut que fragiliser l’Agence.

Le Sgen-CFDT, très attaché à l’enseignement français à l’étranger en tant que mission de service public relevant d’un opérateur public y voit une grave menace qui fragilise l’AEFE et touche l’ensemble de la communauté éducative.

L’éducation, premier budget de l’État, sera en augmentation en 2018. Le Sgen-CFDT demande instamment que la scolarisation à l’étranger et son opérateur public, l’AEFE, fassent l’objet de la même priorité et que le budget soit revu à la hausse dans le cadre du PLF 2018.

Nous voulons croire, Monsieur le ministre, que vous saurez défendre ce réseau auprès des plus hautes autorités de sorte à infléchir ce virage fâcheux et inédit qui ne doit pas conduire, dans le futur, à la plus triste des issues qui consisterait en une sortie de route.

Ne doutant pas que vous aurez à cœur de vous y employer, nous vous prions d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de nos très respectueuses salutations.

Catherine Nave-Bekhti,
Secrétaire générale


Voir le résumé de nos actions sur ce dossier.

Une réponse du ministre en date du 29 novembre ne fait pour l’essentiel que reprendre les éléments d’information déjà transmis par la direction de l’AEFE.