Le Sgen-CFDT de Londres écrit au secrétaire général de l’AEFE

La section Sgen-CFDT du Lycée Charles-de-Gaulle (Londres) a adressé à M. Laurent Signoles, secrétaire général de l'AEFE, la lettre ci-dessous, dans la perspective de sa mission en Angleterre annoncée pour les 17 et 18 avril prochains.

Sgen-CFDT de l'étranger

Londres, le 26 mars 2018

Monsieur le Secrétaire général,

Les représentants des personnels se réjouissent de vous recevoir à Londres, et espèrent que votre venue apportera des réponses aux interrogations des enseignants.

Monsieur Bouchard nous assurait le 13 mars vouloir maintenir un dialogue constructif et demeurer à l’écoute des revendications exprimées par la communauté éducative. Nous souhaitons dès lors mieux faire connaître nos préoccupations, qui concernent aussi bien le sort des personnels résidents que celui des enseignants sous contrats de droit local.

Il nous semble important de rappeler que Monsieur Bouchard s’était, lors de sa venue au lycée Charles de Gaulle le 27 mars 2017, oralement engagé devant les représentants du personnel à ce que les postes sur rompus de temps partiels ne soient pas supprimés mais qu’il y aurait titularisation en fonction des postes vacants. Nous protestons collectivement contre les dernières mesures prises et demandons que la fermeture des postes de résidents provisoires suive les départs volontaires des enseignants.

Par ailleurs, nous nous inquiétons de ne pas connaître les critères selon lesquels le non renouvellement des contrats de résident serait décidé. Sur ce point, la transparence et l’équité nous semblent être d’une importance capitale.

D’autre part, la proportion des enseignants sous contrat de droit local est sur le point d’augmenter de manière significative au Lycée Charles de Gaulle. Cette circonstance rend urgente une amélioration des conditions de travail des personnels recrutés par le Lycée. Les syndicats dénoncent depuis plusieurs années le placement discriminatoire des enseignants sous contrat de droit local sur les grilles salariales de l’établissement. Nous espérons qu’un mode de calcul unique pour les enseignants de toutes nationalités sera finalement adopté, et que sera abandonnée la référence au mode de rémunération français, appliquée aux seuls enseignants français, afin que le Lycée Charles de Gaulle se trouve en conformité avec les directives de la circulaire 0515 émise par l’Agence le 8 février 2017 .

Nous demandons par ailleurs que des mesures soient prises afin de prendre en compte les conditions de vie de tous les personnels dans l’une des villes les plus chères du monde. Les salaires et le niveau de protection sociale offerts aux employés de droit local sont en effet pour l’instant très largement inférieurs à ce dont bénéficient les résidents, ce qui ne nous paraît pas acceptable.

Nous souhaitons finalement exprimer notre désarroi face au manque de clarté des informations qui nous parviennent de Paris concernant l’avenir de l’AEFE. Nous nous inquiétons devant la dégradation annoncée de nos conditions de travail, les personnels du lycée ayant l’impression d’être considérés ici comme une simple variable d’ajustement et laissés à leur propre sort.

Nous espérons que votre venue à Londres donnera lieu à un dialogue constructif et que l’AEFE sera sensible au malaise de la communauté éducative.

Veuillez, Monsieur le Secrétaire général, agréer l’expression de nos cordiales salutations.

Les représentants du Sgen-CFDT,
section du lycée Charles de Gaulle de Londres

Christophe Hugon, Frédéric Oppenheim