Moi, collègue de Samuel Paty

L’éditorial de la semaine du Sgen-CFDT de l’étranger.

Moi, collègue de Samuel Paty

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty était sauvagement assassiné par un terroriste islamiste. Comment l’institution a-t-elle accompagné ce professeur d’histoire-géographie devant le piège de la montée de l’intolérance ? Comment, du fait générateur jusqu’à son issue fatale, le corps enseignant et la solidarité se sont-ils manifestés ? La documentation abonde sur la façon dont l’institution a réagi : une hiérarchie de proximité à saluer et une hiérarchie éloignée qui n’a pas apporté le soutien attendu. Les récits sont moins denses sur la façon dont chacun a réagi pour apporter des réponses au collègue : toutes et tous n’ont pas fait corps dans l’environnement proche ; certain·es ont été dans le déni, d’autres ont trouvé que le professeur avait exagéré.

Et nous, sympathisant·es, adhérent·es ou militant·es du Sgen-CFDT, qu’aurions-nous fait ? Que lui aurait-on dit ? Portant les valeurs de la CFDT telles que la solidarité, l’indépendance et l’émancipation, nous l’aurions écouté et lui aurions certainement apporté notre plein soutien. Mais au-delà ? Quel regard aurions-nous porté sur sa liberté pédagogique, la liberté d’expression et d’opinion ?  Qu’aurait-on conseillé à Samuel Paty ?

 

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