AEFE – Conseil d’administration du 27 novembre 2025

Le conseil d'administration de l’AEFE s'est tenu le 27 novembre 2025.

Déclaration liminaire de la CFDT Éducation monde : ici

Le Conseil d’Administration s’est tenu dans un contexte de crise budgétaire sans précédent, avec un solde budgétaire déficitaire de 57 millions d’euros dû à la nouvelle baisse de la subvention pour charge de service public. Les décisions formelles seront votées lors du CA du 18 décembre 2025.

Principales mesures annoncées par le MAE

La Directrice générale de la mondialisation a présenté une réforme progressive du financement des pensions civiles avec une contribution des établissements de 35% en 2026, puis 50% en 2027. En contrepartie, la hausse de la PFC envisagée pour 2026 est abandonnée.

Les contributions des établissements partenaires augmentent de 2% à 2,5% pour les partenaires actuels et seront de 4% pour les nouveaux entrants. Les services centraux participent aux efforts avec 10 postes supprimés en 2026 et 3 millions d’euros d’économies. Annonce d’une diminution de 15% des frais de mission. L’agence prévoit également de récupérer environ 20 millions d’euros sur les créances des établissements.

Conseil d’administration – Positions de la  CFDT

La CFDT dénonce un dialogue social défaillant après trois mois d’attente et s’oppose au transfert de la charge des pensions aux familles. Cette mesure menace directement les établissements conventionnés et la carte des emplois.

La CFDT maintient sa proposition constructive : sortir définitivement les pensions civiles du budget de l’AEFE comme pour les établissements partenaires, ou obtenir une compensation intégrale comme pour les universités. Elle exige le maintien absolu des contrats de droit français, la préservation de la carte des emplois et un vrai dialogue social avec calendrier structuré.

Nos principales interventions en séance

Sur les mesures de financement, l’injustice flagrante a été rappelée : les pensions civiles sont prises en charge pour les partenaires mais pas pour l’AEFE. La CFDT propose des amendements aux parlementaires avec une compensation intégrale des pensions par l’état comme cela a été adopté pour les universités et une modification des mécanismes budgétaires pour atteindre 17% de participation comme dans le privé, ou 34% comme proposé par l’Institut des politiques publiques.

Concernant le Budget Rectificatif 2, la CFDT prend acte d’une amélioration en trompe-l’œil du solde budgétaire (de -78M€ à -57M€) qui résulte principalement de reports massifs d’investissements (-20M€). Ces déprogrammations (Londres, Madrid, Le Caire) vont dégrader directement les conditions de travail. La diminution de 35 emplois confirme la trajectoire descendante dénoncée. La CFDT refuse un budget qui sacrifie l’investissement et compromet l’avenir du réseau.

Le CA du 18 décembre sera décisif pour l’avenir du réseau et l’emploi des personnels.

 


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