AEFE – Conseil d’administration de novembre 2021

Le conseil d'administration de l'AEFE s'est tenu ce jeudi 25 novembre 2021. Le Sgen-CFDT est notamment intervenu sur les primes servies au personnel, les postes, les pensions civiles et le plan de développement.

Dans sa déclaration liminaire au conseil d’administration de l’AEFE, le Sgen-CFDT a particulièrement abordé les points suivants : suppression de la prime informatique et retard dans la transposition des primes pour les personnels détachés dans le budget 2021, recul dans la prise en charge des frais de quatorzaine des personnels recrutés locaux, situation en Éthiopie, commémoration de l’assassinat de Samuel Paty dans le réseau de l’étranger, carences dans le dialogue social, attente du contrat d’objectifs et de moyens et égalité professionnelle et handicap.

Conseil d’administration de l’AEFE : points chauds

Prime informatique : le Sgen-CFDT exprime son plus vif mécontentement

La direction de l’AEFE a présenté au comité technique du 11 février 2021 portant sur l’extension aux personnels de l’Agence du décret n° 2020-1524 un texte portant création d’une prime d’équipement informatique allouée aux enseignant3es relevant du ministère chargé de l’éducation. Le Sgen-CFDT a émis un vote favorable.

Coût annuel estimé de cette mesure : 0,8 M€

Cependant, l’AEFE a effacé d’un trait de plume la ligne budgétaire allouée à cette mesure dans son budget rectificatif. Le Sgen-CFDT a déclaré que cette mesure était inacceptable. Il a ajouté que cette décision était une marque d’irrespect supplémentaire envers les personnels au regard de leur investissement sans faille. Enfin, il a rappelé l’éviction inadmissible des personnels recrutés locaux du dispositif de prise en charge des frais de quatorzaine en 2021.

Il a demandé que l’AEFE s’engage à verser en 2022 une prime informatique de 300 euros minimum afin de réparer le préjudice subi pour tous les personnels et de rétablir la prise en charge des frais de quatorzaine des personnels recrutés locaux.

Un nombre inédit de postes de détachés non pourvus

166 postes de détaché·es dont 4 postes d’expatrié·es sont vacants cette année tandis que les indemnités servies aux fonctionnaires détaché·es ont globalement baissé.

Outre la crise sanitaire, le Sgen-CFDT souligne que ce chiffre inquiétant est notamment lié à :

  • une rémunération insuffisante couplée à un manque d’attractivité des postes ;
  • une absence de prise en charge de la mobilité des personnels résidents.

Le Sgen-CFDT a rappelé la nécessité de faire évoluer les statuts des personnels à l’Agence. Un statut unique des personnels détachés permettrait notamment une meilleure prise en charge de l’expatriation des personnels dont la mobilité est imposée et limitée pour les résident·es depuis 2019.

Un réseau qui doit faire plus avec moins de détachés

Le Sgen-CFDT prend connaissance du nombre d’emplois équivalent temps plein (ETP) de l’AEFE soit 10 576 personnels recrutés locaux dans les EGD et personnels détachés.AEFE conseil administration

Le Sgen-CFDT déplore vivement cette évolution alors que l’AEFE a la mission de développer le réseau. Il espère qu’elle ne sera pas funeste pour l’opérateur.

Pensions civiles à l’AEFE

Le Sgen-CFDT a rappelé que l’Agence s’acquitte pour ces personnels des pensions civiles. En revanche, des entreprises comme le groupe Odyssey en sont exonérées.

Le Sgen-CFDT a demandé, une nouvelle fois, la compensation intégrale des pensions civiles par un abondement au budget de l’Agence.

Conseil d’administration de l’AEFE et plan de développement du réseau

Le plan de développement de l’enseignement français à l’étranger a pour objectif de multiplier par deux le nombre d’élèves scolarisé·es d’ici 2030. Pourtant, le nombre d’emplois dans le périmètre de l’opérateur public y diminue. Parallèlement, le nombre de détaché·es direct·es destiné·s à alimenter notamment de nombreux établissements marchands partenaires doit augmenter. Par ailleurs, pour le Sgen-CFDT, des éléments laissent craindre que l’implantation de certains nouveaux établissements porte préjudice aux établissements historiques.

Le Sgen-CFDT déplore que certains établissements lucratifs ne donnent parfois que peu de gages à leur personnel. Aussi, il souhaite savoir combien de détaché·es y exercent. Il continue de revendiquer des garanties pour ces personnels. Il exige un volet social contraignant en faveur des personnels recrutés locaux. Une condition qui doit être sine qua none pour l’obtention de l’homologation.


Lire l’article sur le Conseil d’administration du 24 juin 2021