AEFE – Groupe de travail sur le secourisme

Le Sgen CFDT a participé à un groupe de travail sur le secourisme. Étaient présent·e·s le 3 avril pour l’AEFE Alain Vuong responsable du service Prévention et Protection des établissements, Clotilde Fayet secrétaire générale adjointe et Bruno Méry IPR d'EPS ; pour le Sgen-CFDT : Philippe Mirada.

La réunion du GT secourisme du 3 avril a porté sur le calendrier et la mise en œuvre du plan de formation sécurité-sûreté 2019. Il s’est également agi de faire le bilan du recensement des formateurs Prévention et secours civiques effectué par l’Agence.

Pour vous y retrouver, petit rappel sur les réunions précédentes du groupe de travail Secourisme

Lors de la réunion de juin 2018, un état des lieux sur le secourisme dans les lycées du réseau a mis en évidence de nombreux problèmes. Un expert sur la question, le capitaine Leclercq, ancien chef de section secourisme détaché au ministère de l’intérieur, a appelé l’AEFE à faire évoluer son dispositif en matière de secourisme. Face au désintérêt de la DGESCO pour les établissements du réseau, le capitaine Leclercq a expliqué que certains établissements traitaient parfois en direct avec le ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, il a insisté sur le fait que les formateurs ne savent pas toujours où se recycler : parfois dans le cadre de missions, parfois sur leur temps de vacances. Les académies marraines en termes de formation au secourisme répondent en priorité à leurs propres besoins, ce qui met l’AEFE en difficulté.

Une situation alarmante et le choix de l’autonomie

secourisme

En décembre 2018, lors d’une seconde réunion, l’AEFE présente sa stratégie pour mettre en œuvre et développer la formation Prévention et secours civique au sein du réseau (PSC). L’objectif est de rendre l’Agence autonome afin de pouvoir développer en toute indépendance un plan de formation PSC dans son réseau. Pour y parvenir l’Agence doit demander une habilitation comme organisme public de formation PSC auprès de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion de crises (DGSCGC) puis obtenir les différents agréments de formation. L’Agence doit élaborer et rédiger des référentiels et créer une équipe pédagogique nationale habilitée par le ministère de l’Intérieur.

L’Agence lance alors un marché public pris sur l’enveloppe sécurité pour trouver l’organisme en mesure de conduire la procédure d’habilitation, de rédiger les référentiels et de former les collègues du réseau qui seront les futur·e·s formateur·trice·s de formateurs·trice·s.

Des représentants des personnels favorables

Le Sgen-CFDT, comme les autres organisations syndicales, se montre favorable à la stratégie de l’AEFE mais la question du poste de coordonateur·trice secourisme reste ouverte. Pour nous, il est souhaitable de créer un poste au sein des services centraux de l’AEFE pour des raisons pratiques et de visibilité.

Lors d’une troisième session du groupe de travail en février 2019, un point est fait sur la phase d’attribution du marché, sur le stage de formateur·trice de formateur·trice·s PSC d’une durée de 95 heures qui aura lieu en France en région parisienne.

La réunion du 3 avril 2019 permet de constater que l’AEFE est en ordre de marche vers l’autonomie de la formation en secourisme. Mais de nombreux points soulèvent les inquiétudes des représentants du personnel. Depuis Paris, l’administration centrale semble loin des établissements du réseau et ne prend pas assez en compte les conseils que nous formulons dans le cadre du groupe de travail. Ainsi, l’incertitude n’est pas levée concernant la désignation de la personne en charge de la coordination et la réponse sibylline de l’administration laisse toujours dans le doute :

Ce sera quelqu’un du réseau…

Les organisations syndicales rappellent que le capitaine Leclercq avait suggéré deux personnes pour faire face à l’immensité du dossier… Par ailleurs, si le stage de formateur·trice·s de formateur·trice·s est bien programmé pour le mois d’octobre à Paris pour 20 à 25 stagiaires, les organisations syndicales pressent l’administration de ne pas tarder à lancer l’appel à candidatures afin que les collègues qui souhaitent s’inscrire puisse le faire rapidement et soient informé·e·s de la sélection ou non de leur candidature fin juin. Les organisations syndicales ont formulé des critères de bon sens pour le choix des stagiaires du mois d’octobre :

  • La formation est ouverte à tous les personnels du réseau AEFE sans distinction de statut et de fonction
  • Le stagiaire devra impérativement être titulaire de la certification de formateur PSC à jour
  • Équitable répartition entre 1er degré et 2nd degré
  • Mixité femme-homme
  • Les stagiaires ayant déjà un parcours de formateur·trice PSC, actif·ve·s en établissement seront privilégié·e·s
  • Prise en compte du nombre d’établissements par zone.

 

Enfin, les organisations syndicales signalent que lorsque ces formateur·trice·s de formateur·trice·s partent pour former des collègues d’autres établissements, l’administration évalue mal les difficultés à gérer en termes de remplacement ou encore la masse de travail que cela représente pour celles et ceux qui s’engagent dans cette mission. IMP, décharge ??? La réponse de l’Agence manque de clarté « Oui, c’est à prévoir… ». Nous pèserons lors de la prochaine réunion du GT pour en savoir plus sur cette question. Le Sgen CFDT n’a pas manqué de rappeler que « ce serait utile de clarifier… »