Les différents bénéfices de l’aération des locaux en période de COVID

L'aération des locaux diminue la transmission de la COVID par aérosols et a des bénéfices collatéraux pour la santé des occupants de la salle

aérationUne officialisation récente dans la transmission du COVID-19

Ce n’est que depuis le 30 avril 2021 que l’OMS a indiqué officiellement que le covid-19 pouvait se transmettre par aérosols. Il convient en effet de distinguer les postillons, qui peuvent être projetés, des aérosols. Ces derniers sont visibles par la vapeur d’eau sortant de nos bouches par temps froid. Sans aération,  ils restent alors en suspension pendant des heures. Ce mode de transmission était effectivement déjà connu car des personnes ont pu être contaminées à très grande distance, voire dans des pièces différentes. Par exemple, les climatisations de restaurants, bus ou bateaux de croisière ou hôpitaux font partie des voies incriminées. Un article scientifique publié le 27 avril dans la revue Nature fait le point à ce sujet. Il y réaffirme l’importance jusque-là relativement négligée de ce mode de transmission.

L’aération, comment ?

Mais comment procéder ? Le Sgen-CFDT revendiquait bien sûr pour la reprise du 26 avril la possibilité de ventilation des locaux. Le Haut Conseil pour la Santé Publique vient de remettre un rapport précis ce 21 mai concernant les caractéristiques des appareils permettant de purifier l’air, et des recommandations pour l’aération, quand les fenêtres s’ouvrent. L’aération permet de renouveler l’air d’une pièce et d’éviter la stagnation des aérosols qui pourraient s’y maintenir plusieurs heures. Des chercheurs ont noté que l’efficacité de l’aération peut être corrélée au taux de dioxyde de carbone. Ce dernier, de 400 ppm environ dans l’air extérieur, ne devrait pas dépasser 600 pm dans des espaces clos. Cette publication de l’Education nationale précise les modalités pratiques de l’aération.

L’aération, pourquoi ?

Cette publication fait par ailleurs référence aux autres bienfaits de l’aération en s’appuyant sur une étude de 2018 de l’ADEME. Une amélioration de la qualité de l’air intérieur dans la salle de classe dont la concentration humaine est bien supérieure à celle des bureaux a de multiples bénéfices :

  • Baisse des allergènes, poussières, moisissures, particulièrement nocifs pour les élèves dont le système immunitaire est encore en développement
  • Baisse de la concentration en COV comme le formaldéhyde en provenance du mobilier scolaire ou des peintures
  • Amélioration de la ventilation souvent défectueuse dans des locaux anciens
  • Enfin, et non des moindres, amélioration de l’attention dont il a été prouvé qu’elle diminuait, ainsi que la performance scolaire, avec l’augmentation de la concentration en dioxyde de carbone.

L’avis du Sgen-CFDT

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