Plan d’action relatif à l’égalité professionnelle à l’AEFE

L’AEFE s’est dotée fin 2021 d’un plan d’action relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Il s’agit là d’une obligation légale mais pas seulement.

L’AEFE a présenté son premier plan d’action consacré à l’égalité professionnelle. Il comprend 32 mesures à mettre en œuvre de 2021 à 2023. Son élaboration est le fruit d’un travail effectué par la référente égalité en poste dans les services centraux, une chargée de mission égalité et des agent·es de l’AEFE, dont des représentant·es du personnel.

Plan d’action égalité professionnelle à l’AEFE

Le plan d’action a été présenté au Comité technique de décembre. Il comporte 6 axes :

  • Axe 1 Égalité salariale
  • Axe 2 Égalité d’accès et progression des carrières
  • Axe 3 Équilibre des temps de vie
  • Axe 4 Culture d’égalité et prévention, surveillance et sanction du harcèlement sexiste et sexuel
  • Axe 5 Intégration de l’égalité dans la communication interne et externe de l’Agence
  • Axe 6 Gouvernance, mise en œuvre, suivi, évaluation et amélioration du plan d’action

Évolution positive de l’AEFE dans sa perception de la thématique de l’égalité professionnelle

égalité professionnelle AEFE

Depuis de nombreuses années, le Sgen-CFDT souligne notamment en matière d’égalité professionnelle :

  • la nécessité de réduire les écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes à l’AEFE,
  • l’exigence de faire émerger des candidatures féminines : les femmes représentent 54,8% des personnels détachés à l’AEFE d’après le bilan social 2020. Elles sont pourtant plus de 70% à l’Éducation nationale à occuper des fonctions d’enseignement et 77% à occuper un poste non enseignant d’après le rapport de situation comparée 2020.
  • l’importance de tendre vers une représentation des femmes et des hommes proportionnelle à celle de l’Éducation nationale,
  • la nécessité de transcrire à l’AEFE les congés familiaux de la fonction publique

Longtemps, l’AEFE a répondu au Sgen-CFDT que :

  • la question des rémunérations dans les services centraux ne pouvait être abordée,
  • les promotions à l’étranger comme en France n’était pas de son ressort mais de l’administration d’origine,
  • en matière de recrutement, il s’agissait de recruter les meilleurs profils.

L’égalité entre les femmes et les hommes a été déclarée grande cause nationale du quinquennat en 2017.  Aujourd’hui, l’AEFE s’est engagée à faire progresser une culture de l’égalité dans sa structure et son directeur à impulser une nouvelle dynamique. De ce fait, l’agence s’est lancée dans un processus de labellisation AFNOR avec un audit à venir dans 8 EGD. Dans son mot de rentrée, le directeur de l’AEFE, Olivier Brochet, a fait mention de cet engagement. Il a également annoncé la création d’une cellule d’écoute et de signalement propre à l’AEFE pour les cas de discrimination, harcèlement moral et violences sexistes et sexuelles au travail.

Plan d’action : des attentes formulées à l’initiative du Sgen-CFDT

Même si la route à parcourir est encore longue, l’AEFE n’élude plus la question des rémunérations et du recrutement : elle y consacre deux axes.

Le plan mentionne explicitement la transcription de certains congés familiaux à l’AEFE tels que le congé de proche-aidant ou du congé de solidarité familiale : une attente des personnels portée par le Sgen-CFDT.

Enfin, à la demande du Sgen-CFDT, l’AEFE se dotera d’une charte contre les violences sexistes et sexuelles au travail (VSST) en 2022.

La CFDT se bat depuis des années pour l’égalité professionnelle, contre les inégalités salariales et pour un traitement équitable et juste entre les hommes et les femmes. Cette exigence, le Sgen-CFDT de l’étranger la porte à l’AEFE ; il pèsera pour la mise en œuvre ambitieuse des axes du plan.