Le programme pour la Francophonie de Macron

À l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, le président de la République Emmanuel Macron a prononcé à l’Institut de France un discours sur l’ambition pour la langue française et le plurilinguisme.

Le président de la République, après avoir rendu un hommage appuyé aux professeurs de français de France et de l’étranger, a abordé dans son intervention plusieurs aspects de la politique française en faveur de la langue française et de la Francophonie.

Le réseau scolaire et culturel

S’agissant des réseaux scolaire et culturel français à l’étranger sur lesquels nous attendions des annonces, on peut relever notamment plusieurs confirmations et quelques objectifs à préciser.

Le développement des établissements d’enseignement français à l’étranger (doublement du nombre d’élèves d’ici 2025) se fera à dotation publique constante (« les moyens seront maintenus ») grâce à une place renforcée du secteur privé (établissements partenaires), avec priorité à l’ouverture de pôles régionaux de formation en partenariat avec les opérateurs privés. Le président ne s’est pas exprimé sur les évolutions pour les personnels ni sur les droits de scolarité.

Les sections bilingues dans les systèmes scolaires nationaux – labellisées LabelFrancÉducation – devraient passer à 500 dès 2022 (contre 209 en 2017).

De nouvelles missions, sans moyens supplémentaires,  seraient confiées à l’AEFE, à Campus France (amélioration et renforcement de l’accueil des étudiants étrangers) et à l’Institut français dont l’Alliance française se rapprocherait sur un siège parisien unique. Une « Maison des étudiants de la Francophonie » sera créée à la Cité internationale universitaire de Paris. Un incubateur dédié à l’apprentissage des langues, la « Fabrique numérique du français », sur le modèle du ministère de la transition écologique, est en cours d’installation.

Le numérique

Les cours ouverts en ligne (avec France université numérique) et plus généralement la présence numérique (notamment éducative et académique) seraient favorisés, en mobilisant (avec quelles ressources ?) les opérateurs du ministère français de l’Éducation nationale (CNED, CIEP, CANOPé, IFÉ ?) pour proposer des dispositifs innovants de formation initiale et continue.

La création et les industries culturelles

D’autres mesures concernent la culture, la diffusion du livre, la communication et les médias. L’Agence française de développement et le Centre national du cinéma soutiendront les industries culturelles et créatives des pays du Maghreb, d’Afrique francophone et de la Caraïbe.

Une « Cité de la Francophonie » sera implantée au château de Villers-Cotterêts restauré à cet effet avec le Centre des monuments nationaux.

Votre syndicat demande sur tous ces sujets une réelle concertation de l’État avec les parties intéressées.