L’AEFE a trente ans : et maintenant ?

Il y a exactement trente ans, le 27 juin 1990, l’Assemblée nationale adoptait définitivement la loi portant création de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, promulguée le 6 juillet 1990.

Il y a exactement trente ans, le 6 juillet 1990, la loi portant création de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) était promulguée après son adoption définitive par l’Assemblée nation ale le 27 juin 1990.

Le Sgen-CFDT, qui avait participé activement aux consultations menées par le Gouvernement de Michel Rocard ayant abouti au décret du 30 mai 1990 sur la situation juridique et financière des personnels et à cette loi, se félicitait de ces deux textes, qui donnaient enfin un cadre juridique au réseau et aux personnels détachés de l’Éducation nationale.

Trente ans plus tard, la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 plonge le réseau des lycées français de l’étranger dans une crise profonde. Les ambitieux projets de développement consécutifs aux discours du président de la République en mars 2018 doivent être remisés au placard. Il s’agit maintenant de trouver les bonnes réactions pour préserver et garantir la vie équilibrée des établissements. Il s’agit aussi de protéger les emplois nécessaires et recommencer à accueillir les élèves dans les meilleures conditions après une période de cours à distance vécue avec beaucoup de frustration.

Dans beaucoup de pays, les personnels ont été déstabilisés et se sont sentis abandonnés à eux-mêmes par le ministère des Affaires étrangères et les ambassades. Ils ont mal vécu le cas échéant les difficultés d’une partie de leurs élèves et les reproches injustes de certains parents.

Les aides budgétaires apportées par le 3e projet de lois de finances rectificative vont dans le bon sens, mais il est nécessaire de prendre les mesures pour rétablir la confiance dans un contexte où les conséquences de la crise ne vont pas s’évaporer en quelques semaines.

Le Sgen-CFDT demande au Gouvernement que des mesures fortes soient prises dans ce sens pour rassurer tous les partenaires de la communauté éducative et permettre à toutes les familles de scolariser leurs enfants.