Le Sgen CFDT de l’étranger a participé, le 16 mai, au groupe de travail pour la mise à jour de l’instruction générale pour le recrutement des détachés. Cette instruction détermine les règles à suivre à l'AEFE pour la rentrée 2026.
Cette année, par rapport au précédent groupe de travail, peu de modifications ont été apportées aux modalités du recrutement AEFE pour 2026. Mais plusieurs points ont soulevé remarques et discussions.
Calendrier des recrutements AEFE pour 2026
L’AEFE parle désormais de « recrutement pour la rentrée 2026 » plutôt que « pour l’année scolaire 2026-27 ». L’expérience prouvant que cette formalisation prête moins à confusion.
La date butoir du 31 mars pour demander son détachement continue de poser problème, même avec le nouveau calendrier. L’Agence reconnaît que c’est là un des sujets à venir avec la DRH du MEN. Auparavant, il y avait un accord tacite pour aller au-delà. Mais il est clair qu’aujourd’hui ce n’est plus le cas et que le schéma est plus strict. Le 31 mai ou le 21 juin correspondrait mieux à leur politique de recrutement mais il est peu probable d’obtenir satisfaction.
Un autre problème va se poser avec la modification du calendrier. Comme s’y ajoute la politique de non-publication des postes susceptibles d’être vacants, la situation devient complexe voire inextricable. Désormais, il y a bcp plus de postes qui arrivent bcp plus tard. Ce qui non slt met les établissements en difficulté mais encore fragilise l’existence même de ces postes.
Les OS et la DRH s’accordent pour souhaiter que le MEN finisse par comprendre le fonctionnement. La DRH annonce à ce propos qu’une réunion est prévue début juin à Nantes afin d’effectuer un balayage complet des procédures. Dont les demandes de détachement hors calendrier (au-delà du 31 mars).
La refonte a néanmoins du sens selon l’Agence car ce nouveau calendrier laisse plus de temps pour traiter certains dossiers entre janvier et mars donc permet d’obtenir plus de détachements. Il n’en reste pas moins qu’après la grande phase de recrutement en janvier, c’est le jeu des chaises musicales.
Conditions du détachement
Quelques précisions ont été apportées pour éviter certaines situations, rares mais avérées.
Tout d’abord, « Le détachement doit couvrir l’intégralité du contrat ». Cette précision est essentielle pour clarifier, avertir et insister. En effet, c’est bien l’Agence et non le MEN qui refuse tout détachement inférieur à 3 ans.
Ensuite, à la phrase « tous les dossiers des candidates ou candidats en cours de détachement justifiant d’un suivi de conjoint au moment de la CCPL seront étudiés » a été ajoutée la précision « suivi de conjoint dans le pays du poste sollicité ». De fait, certains tentent d’obtenir un détachement pour suivi de conjoint pour partir dans un autre pays que celui où exerce leur conjoint…
En outre, l’AEFE demande désormais la « délivrance du bulletin n°2 du casier judiciaire des agents dont le recrutement est envisagé ». Ceci puisque, entre la date de titularisation avec casier vierge et la demande de détachement, les choses ont pu changer. Le cas s’est présenté lors de la dernière campagne de recrutement.
Enfin, la dernière discussion a porté sur l’assurance rapatriement. Cette assurance n’est pas une obligation contrairement à ce que laisse entendre la formulation « L’agent atteste avoir une assurance permettant son rapatriement sanitaire en France. » quoiqu’elle ait été vérifiée avec les services juridiques. Les représentants syndicaux s’accordent à penser que partir sans assurance rapatriement est de l’inconscience. Il n’en reste pas moins que l’employeur ne peut faire plus que d’inciter fortement ses agents sans les contraindre. La formulation « l’agent atteste avoir eu connaissance de cette recommandation » est proposée.
CCPL et description des postes
Les organisations syndicales suggèrent d’ajouter au dossier de candidature « le candidat autorise les membres de la CCPL à accéder à son dossier ». Ceci afin d’éviter les blocages qui se produisent de plus en plus souvent, sous-couvert de respect de la règlementation locale en matière de protection des données.
La question du recrutement des PLP est évoquée. Pour le Sgen-CFDT, le recrutement de ces collègues doit rester possible.
En effet, la bivalence ne doit pas constituer pas un critère d’irrecevabilité puisque le PLP est bien titulaire d’une discipline. Surtout, ces enseignants sont une richesse pour certains établissements et, partant, pour le réseau. Leur double compétence avérée est précieuse. On peut éventuellement demander une expérience récente dans la matière de recrutement.
La DRH rappelle qu’elle ne peut ouvrir des postes de PLP et qu’elle le regrette. Mais qu’il ne faut surtout pas les bloquer totalement car ils font vivre les petits établissements.
L’IGRD modifiée nous sera envoyée en amont du CSA qui la validera.