AEFE – Turquie – Le lycée français d’Ankara dans la tourmente

Le Lycée français d’Ankara sera contraint de réduire la voilure de ses effectifs à la rentrée 2025. Les conséquences sur les emplois sont clairement redoutées.

Mobilisation du Sgen-CFDT en Turquie

Le Sgen-CFDT et ses sections syndicales AEFE en Turquie, à Ankara et à Istanbul sont pleinement mobilisés. Les établissements subissent une forte baisse des effectifs. Cette situation entraîne un risque important de licenciements.

AEFE – Que se passe-t-il en Turquie ? Le cas d’Ankara

Depuis la rentrée 2024, les autorités turques interdisent l’inscription de nouveaux élèves turcs dans les établissements AEFE. Elles justifient cette décision par l’absence de reconnaissance des établissements et des programmes français. Les élèves turcs en maternelle ne peuvent plus entrer en cours préparatoire. Pourtant, 80 % des élèves de l’établissement sont turcs.AEFE Turquie Ankara

L’école maternelle et le cours préparatoire frappés de plein fouet

La décision des autorités turques affecte lourdement l’école maternelle. En 2023, elle comptait 160 élèves. Pour la rentrée 2025, les prévisions tombent à 75 élèves. L’établissement cherche à attirer un nouveau public. Il envisage aussi l’ouverture d’une toute petite section (TPS).

Au cours préparatoire, le nombre de classes passe de trois à une seule en un an. Pour la rentrée prochaine, une seule classe de CE1 devrait subsister. L’établissement explore toutes les pistes pour recruter de nouveaux élèves. Il a décidé  notamment l’ouverture du Baccalauréat français international (BFI) en première pour la rentrée 2025 et la création d’une section internationale.

Si la situation ne change pas, la baisse des effectifs se poursuivra. À terme, la fermeture de l’établissement devient une possibilité.

Fermetures de postes et licenciements

L’avenir des personnels s’assombrit. L’AEFE a maintenu les emplois à la rentrée 2024. Ensuite, elle ne pourra plus garantir cette politique. Sans nouvel afflux d’élèves en maternelle en 2025, les suppressions de postes deviendront inévitables.

Les départs naturels de personnels détachés entraînent déjà des suppressions de postes. Mais des licenciements sont aussi à craindre. Les premiers concernés pourraient être les ATSEM et les professeurs de FLESCO. Si la situation perdure, d’autres vagues suivront et toucheront progressivement tous les niveaux.AEFE Turquie Ankara

Le Sgen-CFDT face aux critères de licenciement

Le Sgen-CFDT se mobilise fortement et appelle à l’unité syndicale. Les critères de licenciement font l’objet de discussions intenses. Aucun accord n’a encore été trouvé.

L’hypothèse de licencier en fonction du salaire et du diplôme soulève des oppositions. Ce choix pénaliserait les collègues les plus anciens. Il ne tiendrait pas compte de l’expérience acquise.

Un accompagnement pour les personnels

La CFDT dispose de moyens d’action. Elle mettra tout en œuvre pour accompagner ses adhérents. Les critères définis cette année seront déterminants. S’ils restent inchangés, ils s’appliqueront de la même manière les années suivantes.


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