Les acteurs de l’inclusion scolaire à l’étranger auditionnés au Sénat

Le Sénat a auditionné les acteurs de l’inclusion scolaire dans l’enseignement français à l’étranger ce 9 juin dernier. Le Sgen-CFDT de l’étranger a été invité à suivre cette audition.

Depuis 5 ans, l’Observatoire des élèves à besoins éducatifs particuliers ou OBEP s’est donné pour mission de faire un état des lieux de l’inclusion scolaire dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger.

UNE TABLE RONDE AU SENAT

Cette table ronde a été organisée par la sénatrice Jacky Deromedi, présidente du groupe d’études Statut, rôle et place des Français établis hors de France.

EBEP EFE

En plus de la sénatrice Claudine Lepage et du sénateur Christophe-André Frassa, représentant les Français·es de l’étranger, plusieurs sénatrices et sénateurs élu·es sur le territoire national sont intervenu·es sur ce sujet dont Philippe Mouiller, sénateur des Deux-Sèvres et président du groupe handicap, Rémi Féraud, sénateur de Paris et rapporteur spécial de la commission des finances sur le programme Diplomatie culturelle et d’influence et Laure Darcos, sénatrice de l’Essonne. Maryse Daviet, chargée du handicap et de l’inclusion au MEAE, a pu assister à la table ronde.

Cette table ronde au Sénat a permis de mesurer le chemin parcouru mais aussi d’exprimer les besoins à couvrir.

L’INCLUSION SCOLAIRE DANS LE RÉSEAU DE L’ENSEIGNEMENT FRANÇAIS A L’ÉTRANGER : LE CONSTAT DE L’OBEP

Le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE), riche de 370 000 élèves, scolarise 21 000 élèves à besoins particuliers dont 2 000 en situation de handicap.

Une grande partie du travail de l’OBEP consiste à transposer les directives françaises dans le réseau de l’EFE. L’inclusion scolaire est rendue encore plus complexe à l’étranger notamment par :

  • l’absence de structures francophones de diagnostic ou d’encadrement ;
  • le double régime des lois locales et françaises ;
  • la difficulté d’établir des partenariats avec des structures privées à l’étranger ;
  • le surcoût occasionné par l’accompagnement des élèves BEP ;
  • le manque de formation des enseignants du réseau.

LES PISTES DE TRAVAIL ÉVOQUÉES PENDANT LA TABLE RONDE

L’ensemble des participant·es, direction de l’AEFE et de la MLF, associations de parent·es d’élèves, intervenant·es spécialisé·es, sénateur·rices, a souligné la variété des accompagnements et leurs transformations. Certains, en particulier l’enseignement à distance, ont révélé leur intérêt pendant la crise du COVID-19. Notons :

  • la possible création d’une MDPH 99 gérant spécifiquement le suivi à l’étranger ;
  • la prise en charge financière dès la rentrée 2021 de plus de 400 AESH pour des élèves français et plus seulement les seuls élèves boursiers ;
  • la création d’un DU éducation inclusive avec l’INSHEA.

Le Sgen-CFDT de l’étranger met en relation ses adhérent·es impliqués dans le soutien et l’accompagnement aux élèves à besoins particuliers.

Il approuve l’idée de création d’une MDPH 99.

Pour nous contacter c’est ici.

Lien vers notre article sur les EBEP pendant la crise sanitaire.