En visite au Brésil, Christophe Bouchard évoque l’avenir de l’AEFE

Le directeur de l'AEFE a effectué une mission au Brésil pour rencontrer les équipes des lycées de Brasilia, Rio de Janeiro et São Paulo. Il a reçu les représentant·e·s syndic·ales·aux et élu·e·s du personnel au Conseil d'établissement et a évoqué avec eux l'avenir de l'AEFE.

Christophe Bouchard au CDI du lycée de Sao Paulo

Une architecture globale confirmée

M. Bouchard a expliqué que l’architecture globale de l’AEFE serait maintenue dans son rôle d’opérateur public, le réseau gardant la même organisation (EGD, établissements conventionnés et partenaires). Au vu de l’objectif annoncé de croissance des effectifs, de nouveaux établissements autofinancés devraient intégrer le réseau. Le doublement des effectifs ne se traduira pas par un doublement des moyens. L’AEFE souhaite une stabilisation des moyens. Mais tout dépendra de la dotation budgétaire octroyée après 2020.

Un rééquilibrage des postes de résidents devrait s’opérer au sein du réseau. Le continent sud-américain est à l’heure actuelle moins bien doté que d’autres zones (comme le Maghreb).

Limitation de la durée des temps de séjour des nouveaux résidents

Les futurs nouveaux contrats de résidents seront a priori limités dans le temps. Un retour en France sera ensuite nécessaire. Puis éventuellement un nouveau départ à l’étranger. Si les personnels souhaitent rester dans le pays en fin de contrat, ils devront demander une disponibilité. Cette mesure concernerait les nouveaux détachés et les détachés actuels qui changeront de pays. Le motif avancé derrière cette mesure est de permettre à un plus grand nombre d’enseignants d’avoir une expérience à l’étranger. Cette expérience mérite d’ailleurs d’être davantage valorisée au retour en France.

Deux types de contrats de résidents seraient donc en usage en parallèle : les nouveaux contrats et ceux en cours pour les personnels qui ne souhaitent pas de mobilité.

M. Bouchard a admis que les refus de renouvellement de détachement engendraient une perte de temps importante et une forte perturbation pour les personnels concernés.

L’AEFE ne va pas créer de postes destinés aux TNR. Ils restent bien sûr prioritaires en cas de départ d’un résident.

Carte des postes

Il y a actuellement un déficit de titulaires dans la zone Amlasud. São Paulo reste le mieux doté avec 50 % de résidents. Il y a parfois moins de 30 % de résidents, voire 10 % dans certains pays comme le Chili. Certains pays sont plus attractifs que d’autres comme l’Allemagne, où les conditions d’emploi en contrat local sont intéressantes et où il n’y a pas de problème de recrutement. C’est l’inverse en Afrique non francophone.

Des créations de postes dans le premier degré pourraient être envisagées à São Paulo avec l’extension de l’établissement.

Diplôme universitaire de l’ESPE de l’université de Clermont-Ferrand

Interrogé sur le DU « Enseigner dans un établissement français de l’étranger » de l’université Clermont-Auvergne, M. Bouchard a indiqué que l’AEFE souhaitait pour sa part renforcer la formation des non-titulaires dans le réseau via ses ressources propres. Il ne s’agit pas de créer une voie « à l’économie » ni de remplacer les titulaires. Ce diplôme ne sera pas une condition exigible pour être recruté dans un établissement mais pourrait plutôt être un « plus » sur un CV.