À la rencontre des personnels à Pondichéry

Le Sgen-CFDT est allé à la rencontre des personnels du lycée français de Pondichéry (LFP), une première dans cet établissement en gestion directe. Il en a aussi profité pour saluer les camarades cédétistes du Consulat général de France.

 

Élections professionnelles

Les réunions d’information syndicale qui se sont tenues au Lycée français de Pondichéry ont permis de présenter le Sgen-CFDT, ses spécificités en tant que syndicat général et confédéré, de faire le point sur les élections, les instances, leurs fonctions et leur importance. Il a été notamment rappelé que le droit de vote au comité technique et à la commission consultative paritaire des recrutés locaux des établissements en gestion directe est un acquis CFDT en date de 1998 et que le droit de vote ne s’use que si on ne s’en sert pas. Les échanges ont permis de cerner les enjeux et l’importance d’être représenté localement tout autant qu’à Paris où, par exemple, la carte des emplois est examinée.

Établissement de Pondichéry en difficulté

La crainte des suppressions de postes à Pondichéry est bien réelle dans cet établissement et elle touche les personnels de tous statuts confondus. En effet, le LFP ne cesse de perdre des élèves et la fermeture de la filière professionnelle menace des personnels enseignants : l’un d’eux, vrai résident, durablement installé, sera victime d’une mesure de carte scolaire cette année. Par ailleurs, la crainte de voir cet établissement quitter le giron de l’AEFE, car jugé en situation plutôt difficile puisque déficitaire et isolé territorialement, persiste même si d’importants travaux ont été réalisés avec la construction de bâtiments pour l’école primaire.

Évolution du réseau

Le Sgen-CFDT a rappelé le prélèvement des 33 millions durant l’été 2017, sa conséquence sur les ressources humaines avec, pour la première fois dans l’histoire de l’AEFE, un plan social de 500 postes de détachés sur 3 ans. il a signalé l’actuelle pauvreté pour ne pas dire quasi-absence de dialogue social, tandis que 3 missions en cours (inspections générales, Affaires étrangères et parlementaire) tracent l’avenir de l’opérateur public. Selon les informations recueillies par le Sgen-CFDT, l’opérateur public devrait être préservé, les statuts des personnels non remaniés dans l’immédiat et le doublement des effectifs envisagé devrait passer par un déploiement des établissements labellisés pour lesquels les établissements historiques de l’AEFE pourraient constituer un point d’appui.

Des préoccupations statutaires à Pondichéry

Ont été évoqués une prise en charge insuffisante de la CFE au regard des salaires, un règlement intérieur en chantier depuis… 2012, le retard dans le paiement de certaines heures supplémentaires et de l’ISAE à verser aux recrutés locaux dans le premier degré. Les personnels techniciens, ouvriers et de service ont déploré un manque de sécurité au travail, une mauvaise couverture en cas d’accident du travail sans hospitalisation, une retraite et des rémunérations insuffisantes ; l’accès à la nationalité française a également été évoqué.

 

Avenir de l’établissement et des personnels, crainte de et suppressions de postes, rémunérations des personnels recrutés locaux et sécurité au travail ont constitué l’ossature des nombreux échanges.


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