AEFE – Organisation des examens : bilan 2023 et préparation 2024

Un groupe de travail "examens" à l'AEFE a permis de faire le bilan de la session 2023 et de préparer la session 2024.

Bilan 2023 des examens à l’AEFE : enfin une session normale

Pour la première année depuis l’apparition du COVID, les examens au sein du réseau AEFE ont pu se dérouler dans les conditions prévues. C’est cependant la dernière session au vu des réformes à venir.

Même en Chine, les épreuves ont pu se dérouler normalement au prix néanmoins d’un bras de fer ardu.

Quelques exceptions dans ce bilan AEFE 2023

  • Haïti : l’établissement, en situation d’enseignement à distance, a eu l’accord du MENJ pour recourir aux notes du contrôle continu pour l’obtention du bacalauréat.

Face à cette situation, et pour établir une règle générale pour tout contexte problématique, le ministère de l’Éducation nationale a rédigé une note selon laquelle les conditions des examens seront évaluées 15 jours avant la passation des épreuves. Ceci afin de décider de recourir ou non au contrôle continu.

  • Ukraine : les conditions continuent d’être très difficiles. En raison des alertes qui impliquent des allers-retours au bunker, les élèves ont obtenu du temps supplémentaire pour les épreuves.
  • Soudan : l’établissement assure un suivi individuel de chaque élève (une dizaine au demeurant) ; 100% de réussite aux examens.
  • Sénégal : en raison des troubles à Dakar, l’établissement a décalé les épreuves du baccalauréat. Les épreuves de terminale ont suivi le calendrier français tandis que les épreuves anticipées de français ont été reportées à septembre. En outre, les candidat·es ont été dispensé·es d’éducation physique et sportive. Il en est de même pour les candidat·es libres du pays et du Cap-Vert.

Remontées de signalements

  • Algérie : face à l’augmentation du nombre d’élèves, les professeur·es ont connu une surcharge de travail. Cela a allongé les temps de correction et il a fallu mobiliser des enseignant·es de  l’extérieur.
  • ZENOS (zone Europe du Nord-Ouest et scandinave) : la zone a connu des problèmes d’harmonisation, en arts plastiques notamment.
  • AMLASUD (zone Amérique latine Sud) : on a signalé un problème de son lors des visios est signalé pour le grand oral quand le binôme d’évaluation est éloigné (distanciel).
  • Zone Asie Pacifique : le grand oral s’est déroulé à distance.

En ce qui concerne l’organisation du grand oral, l’AEFE est plutôt favorable aux épreuves en distanciel car elle permet plus de souplesse dans la diversification du jury et des binômes.

Conditions climatiques : les épreuves se sont déroulées dans un contexte de chaleur extrême notamment à Bruxelles, Tunis, Alger, Dakar.

Au-delà des solutions ponctuelles (boissons, climatisation, ventilateurs), il faut replacer le problème dans le cadre des problématiques du développement durable et des projets immobiliers.

Ainsi, malgré quelques dysfonctionnements inhérents à l’exercice, la session 2023 des examens à l’AEFE présente un bilan positif.

 

Résultats du baccalauréat au sein du réseau des établissements français de l’étranger

La session 2023 a un taux de réussite proche de 100% (97,8% exactement) – rythmes nord et sud confondus.

On observe une légère baisse par rapport à 2022 (0,6 % de moins) mais c’est le même phénomène en France.

Les performances des élèves du réseau AEFE sont particulièrement significatives quant à l’obtention de mentions TB et B :

Mentions Très Bien : 27,2% (France : 9%)

Mentions Bien : 29,3% (France : 18,8%)

Partenariat AEFE avec le CNED 

Depuis 3 ans maintenant, pour les enseignements de spécialité, l’AEFE a conclu un accord avec le CNED. Ceci  afin de diversifier l’offre pédagogique dans le réseau en fonction des carences ou des besoins pour optimiser la préparation aux examens.

Bilan de ce dispositif : 659 élèves concernés.

On remarque cependant que le fait que le coût soit parfois pris en charge par   l’EGD  pose la question de la répercussion sur les familles, avec le  surcoût des écolages  qui en découle.

Indemnités de jury d’examens (IJE)

Compte tenu des difficultés liées à la saisie des indemnités de jury d’examens, le bureau de gestion administrative et financière a décidé de revenir à la procédure qui était celle pratiquée 6 ans en arrière. Désormais, la saisie se fait directement par les centres d’examen dans MAGE sur la base des états de frais fournis par les examinateur·rices.

Date de mise en paiement : octobre-novembre 2023 pour la majorité des cas (rythme nord) ; avril-juin (rythme sud).

Lorsque les procédures transitent par les académies de référence, cela rallonge le délai.

Le Sgen-CFDT insiste sur le cas des personnels de droit local. En effet, ceux-ci ne sont pas toujours mis au courant de la procédure, voire de leur droit à percevoir les IJE. Et même de l’existence de ces indemnités d’examen. Or, tous les personnels, quel que soit leur statut, doivent toucher ces indemnités.

Les IJE pour les personnels de droit local sont payées par les établissements en EGD. Pour les autres établissements, il faut bien se renseigner et réclamer. Enfin, si nécessaire, ce sera le centre d’examens qui fera le paiement.   Rappelons enfin que pour la direction de l’enseignement, de l’orientation et de la formation, les personnels recrutés locaux des établissements en gestion directe doivent toucher les mêmes indemnités que les personnels détachés.  Dans les autres établissements, c’est à la discrétion des établissements.

Pour le Sgen-CFDT les personnels, tous statuts confondus, doivent toucher les IJE.

Les personnels disposent d’au moins 2 ans pour réclamer des IJE non payées. Il faut donc rester vigilant·es et ne pas hésiter à réclamer son dû.

Session 2024 des examens AEFE : actualités

  • Niger : l’établissement a fermé complètement et est passé en enseignement à distance.

Les examens ont été délocalisés à Lomé au Togo.

Une solution académique consistera à rapprocher les dates des examens pour limiter les déplacements et les problèmes de logement pour l’accueil des familles.

Les élèves auront des dispenses en EPS et aux ECE.

  • Israël : demande le report des épreuves du diplôme national du brevet (DNB) car elles tombent sur des jours fériés. La direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) propose qu’elles se tiennent en septembre.

Tel Aviv : demande le report du baccalauréat vu le stress des élèves. À Jérusalem, la situation est apparemment moins anxiogène.

  • Grèce : demande le report des épreuves du brevet (DNB) à la session de septembre car elles tombent sur un jour chômé (lendemain des élections).
  • Amérique latine Nord (AMLANORD) zone Martinique : il faudra rallonger les contrats des personnels locaux pour couvrir les dates des examens.
  • Iran : ne peut plus accueillir des élèves iraniens ou binationaux. Le poste diplomatique s’attache à résoudre ce point.
  • Zone Amérique latine Sud (AMLASUD): si les épreuves des enseignements de spécialité (EDS) étaient avancées, elles coïncideraient avec la prise de poste des détaché·es en rythme sud (début août). Les EDS n’étant finalement pas avancées en France, le problème ne se pose plus.
  • Haïti : on attend de savoir si une session normale pourra avoir lieu selon les circonstances.
  • Amérique du nord, Zone Europe centrale et orientale (ZECO): Grand oral et évaluation des compétences expérimentales (ECE) en distanciel, mais les épreuves anticipées de français auront lieu en présentiel.
  • Suède: comme il s’agit d’une petite structure, il est compliqué de faire passer les ECE.

Voir les zones ici.

 

AEFE – Préparation de la note de service 2024

Dans le cadre de la  dématérialisation et du budget alloué aux des examens, il y a unanimité pour faire un sondage et obtenir des clarifications sur les tarifs dans le réseau quant aux répercussions sur les frais d’examens.

Cette demande va dans le sens d’un développement des services de coordinations des examens dans les EGD/IRF – centre d’examens. Pour répondre aux besoins, la création d’un ETP (emploi temps plein) au minimum dans chaque centre d’examens signifiera au final des économies.

Informations diverses sur les examens à l’AEFE 

  • Interopérabilité : Il s’agit d’une liaison numérique entre les services de l’AEFE et du MENJ. Des difficultés liées à la protection des données ( RGPD ) ont montré que ce n’est pas envisageable. Ce n’est d’ailleurs pas une priorité pour le gouvernement.
  • Les services coordonnateurs des examens en zones dans les EGD / centres d’examens vont recevoir plus de moyens.Les examens ne sont pas une compétence de l’Agence mais des zones (en lien avec les académies) qui sont en autonomie. Il n’y a donc pas égalité de traitement selon les académies.
  • 1ère session BTS EFE: à Tananarive, c’est en attente de la fin de la phase d’expérimentation dans le réseau.
  • BIA (Brevet d’initiation à l’aéronautique) : existe actuellement en France et à Djibouti. Des demandes sont en cours  (Moyen-Orient aux Emirats arabes unis, A.U., dans la Zone Europe du Nord-Ouest et scandinave – ZENOS-).
  • Problématique du diplôme national du brevet 2025 : la nouveauté est l’obtention obligatoire du brevet pour passer en 2nde. Or 90% des élèves libanais ne passent pas le DNB français mais le DNB libanais (plus difficile et obligatoire).

La solution envisagée serait d’obtenir une dérogation ou une équivalence du MENJ ; mais cette dernière demande a peu de chance d’aboutir car cela risquerait de créer un précédent.

Le risque de cette double obligation est une augmentation des demandes d’aménagements pour contourner le problème (plan d’accompagnement personnalisé – PAP, projet personnalisé de scolarisation – PPS).

 


Lire l’article sur l’organisation des examens à l’étranger en 2023