Égalité professionnelle à l’AEFE : le Sgen-CFDT échange avec l’Afnor

L’AEFE veut aller plus loin dans la promotion de l’égalité professionnelle en obtenant une certification Afnor.

Le directeur de l’AEFE, Olivier Brochet, a à cœur de faire évoluer l’opérateur public sur les questions d’égalité professionnelle : il a ainsi initié une démarche en vue d’obtenir le label Afnor, en sus de l’obligation légale de se doter d’un plan d’action relatif à l’égalité professionnelle.

 

AEFE égalité professionnelle

Le Sgen-CFDT auditionné dans le cadre de l’audit Afnor égalité professionnelle

À l’occasion de son échange avec l’auditeur Afnor en vue d’une éventuelle labellisation égalité professionnelle de l’AEFE, le Sgen-CFDT a rappelé que le sujet était longtemps resté périphérique et cantonné à la date du 8 mars.

Pourtant, le sujet est d’importance dans un établissement public où les inégalités font rage. Depuis de nombreuses années, le Sgen-CFDT souligne à chaque présentation du bilan social de l’AEFE l’importance d’aller vers plus d’égalité professionnelle. Très féminisé à l’éducation nationale, le personnel l’est beaucoup moins à l’AEFE.

Le Sgen-CFDT lors de l’échange avec l’auditeur Afnor sur les questions d’égalité professionnelle à l’AEFE a particulièrement insisté sur les points suivants :

Briser le plafond de verre

Les femmes sont sous-représentées dans les postes de haut encadrement à l’AEFE : la direction est composée 2 directeurs, le secrétariat d’1 secrétaire général et d’1 secrétaire générale-adjointe, les 4 directions sont occupées par 1 femme et 3 hommes. Selon un schéma dont on aimerait qu’il soit éculé, la femme occupe la direction de l’enseignement, de l’orientation et de la formation. Les hommes, eux, sont aux finances, au développement et à l’accompagnement du réseau et aux ressources humaines.

Promouvoir et encourager la mobilité et le recrutement des femmes

La comparaison du bilan social 2020 de l’AEFE et du rapport de situation comparée relatif à l’égalité professionnelle 2019-2020 du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports est révélatrice d’écarts importants à combler.

Quelques chiffres pour les illustrer :

Enseignantes du premier degré : 84% à l’EN – 64,3% de détachées à l’AEFE

Enseignantes du second degré : 70% à l’EN – 55,4% de détachées à l’AEFE

Personnel d’encadrement : 50,6% à l’EN contre 34% de femmes recrutées

56% des candidatures à un poste d’expatrié sont des hommes.

Rémunérations

À l’AEFE, les hommes occupent majoritairement les postes à forte rémunération. Pour le Sgen-CFDT, l’absence de clarté en amont d’une candidature sur le traitement et les indemnités d’expatriés  avant acceptation d’un poste par un·e agent·e freine particulièrement les candidatures féminines. Les femmes ont en effet plus de difficulté à soumettre leur projet d’expatriation à un conjoint masculin.

Congés familiaux

Les personnels détachés bénéficient de droits moindres pour faire face aux situations familiales difficiles : enfant malade, fin de vie d’un parent… Ainsi, les contraintes du détachement et de l’éloignement sont fortes. Et ce sont souvent les femmes qui en portent le poids, au détriment de leur .

Harcèlement et violences sexistes et sexuelles au travail

Le Sgen-CFDT revendique depuis longtemps une meilleure prise en charge des risques psychosociaux. Le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles au travail en font partie. La mise en place d’une cellule d’écoute dans les ministères et opérateurs publics est un premier pas. Une prise en compte est indispensable. Le traitement de ces risques, dont l’AEFE n’est pas exempte, est nécessaire.

Les pistes du Sgen-CFDT pour promouvoir l’égalité professionnelle à l’AEFE

  • Mieux promouvoir la mobilité à l’étranger auprès des carrières féminines en lien avec le MENJS ;
  • Informer plus explicitement ; informer suffisamment en amont sur le traitement et les indemnités servis à l’étranger et dans les services centraux ;
  • Veiller  à constituer un vivier de candidatures proche des ratios femme-homme du MENJS afin de réduire les écarts ;
  • Tendre vers la parité proportionnelle dans les recrutements : CCPC et CCPL ;
  • Favoriser l’accès au personnel détaché de tous les congés familiaux dont bénéficient les agent·es en position d’activité en France

Lire l’article sur le dispositif de signalement des discriminations, harcèlement moral et violences sexistes et sexuelles au travail à l’AEFE ;

lire l’article sur le plan d’action relatif à l’égalité professionnelle à l’AEFE