La DGRH du MEN a accordé la totalité des renouvellements de détachement à l’étranger en 2020. En revanche, les refus de premier détachement persistent.
Le Sgen-CFDT s’est entretenu à sa demande avec la DGRH B2-1 compétente pour les enseignant·es du premier degré pour faire le point sur le premier détachement à l’étranger, dans un contexte de retard de calendrier. Ce retard a généré et continue de générer une incertitude anxiogène pour les personnels concernés dont le Sgen-CFDT s’est ouvert.
La DGRH a traité la moitié des demandes de premier détachement à l’étranger dans le premier degré : un retard lié à la crise du COVID-19. Elle a accordé la totalité des renouvellements de détachement. Un engagement tenu dont le Sgen-CFDT se félicite.
En revanche, la DGRH continue de refuser de nombreux premiers détachements, s’alignant sur les avis des départements déficitaires. Le Sgen-CFDT continue de dénoncer les inégalités territoriales.
DÉTACHEMENT À L’ÉTRANGER : LE POINT DANS LE PREMIER DEGRÉ
RENOUVELLEMENT DE DÉTACHEMENT
La DGRH a exceptionnellement pris en compte toutes les demandes parvenues jusqu’au 15 avril 2020. Conformément à son engagement formulé en 2019, elle n’a pas sollicité l’avis des DASEN pour accorder les renouvellements de détachement. À ce jour, elle a traité la quasi-totalité des dossiers. Elle traitera incessamment quelque 100 dossiers en attente.
PREMIER DÉTACHEMENT
Sur 426 dossiers, la DGRH a traité à ce jour 206 demandes de premier détachement. Les 220 restantes attendent soit l’avis du DASEN, soit sont en cours de traitement. Les demandes prioritaires concernent les pays de rythme Sud ou ceux dont la rentrée est à la mi-août.
DÉTACHEMENT À L’ÉTRANGER DANS LE PREMIER DEGRÉ : DES INÉGALITÉS TERRITORIALES
Les DASEN de certains territoires, notamment d’Île de France, et en particulier des Hauts de Seine (92), de Seine Saint-Denis (93) et des Yvelines (78) continuent d’émettre des avis négatifs de détachement même pour des personnels en disponibilité à l’étranger sur des postes de recruté·es locaux·ales. Une centaine de détachements ont fait l’objet d’un refus définitif. Le Sgen-CFDT continue de se mobiliser pour chaque collègue face à ces décisions inacceptables.
AUX CÔTÉS DES COLLÈGUES POUR FORMER UN RECOURS GRACIEUX
Chaque refus peut faire l’objet d’un recours gracieux. Le Sgen-CFDT, comme il le fait depuis des années face à une situation inacceptable, accompagne pas à pas les personnels et les aide à former un recours.
Dans le cadre de l’étude de chaque dossier rejeté, une réunion d’arbitrage est prévue le 16 juin 2020 pour une trentaine de recours. Elle étudie plus particulièrement les demandes dans les établissements qui peinent à recruter, essentiellement en Afrique subsaharienne et en Amérique latine.
La direction passe rarement outre l’avis des DASEN dans le cadre d’une première demande de détachement d’un·e collègue en position d’activité.
DÉTACHEMENT À L’ÉTRANGER EN CHIFFRES
Au 28 mai 2020, sur 426 demandes de premier détachement :
- 81 ont essuyé un refus dans le premier degré
- dont 78 concernant des collègues en poste à l’étranger
L’AVIS DU SGEN-CFDT
Le Sgen-CFDT continue de revendiquer un accord automatique de toute demande de détachement.
Il continue de dénoncer les inégalités territoriales qui pénalisent les collègues surinvesti·es en zones de tension.
Il dénonce la précarisation de nombreux personnels, souvent féminins en disponibilité pour suivi de conjoint, qui exercent en contrat local en l’attente d’un détachement qui leur est refusé : une aberration inacceptable.
Le Sgen-CFDT revendique haut et fort une gestion des ressources humaines soucieuse des personnels.