À ce jour, une trentaine d’établissements, essentiellement européens, se sont engagés dans une démarche de réouverture progressive. Parole à l’Allemagne et à l’Autriche.
Le Sgen-CFDT, aux côtés de ses adhérent·es depuis le début de la crise sanitaire mondiale, a choisi de donner la parole à nos collègues d’Allemagne et d’Autriche en poste à l’AEFE pour exprimer leur ressenti dans le cadre de la réouverture progressive. À Vienne, la reprise a été effective dès le 4 mai. Quant à Hambourg, elle vient de débuter.
AEFE et réouverture progressive : prudence
La prudence et l’inquiétude sont de mise entraînant une reprise à petits pas.
Les autorités locales autorisent des réouvertures progressives, selon des règles bien précises. Les équipes de direction ont choisi de privilégier certains niveaux, comme à Hambourg où seuls les CM2, 3èmes, 1ères et terminales ont repris le chemin de l’école. Elles mettent aussi en place des protocoles très stricts, en interdisant l’accès à certaines parties des bâtiments, en élaborant des parcours fléchés et en mettant à disposition du matériel de protection comme des masques, des gants, du gel hydroalcoolique, ce qui représente un coût non négligeable.
Le personnel dans son ensemble est mobilisé en appliquant les consignes, notamment les gestes de protection.
Enfin, les familles expriment une certaine inquiétude en attendant souvent quelques jours avant d’envoyer leurs enfants à l’école. À Vienne, lors de la première semaine de reprise, seuls 70 enfants de maternelle étaient présents sur 250 inscrits. Cette semaine, ce sont déjà plus de 120 élèves qui sont revenus.
Incertitude
« De quoi demain sera-t-il fait ? » est l’expression qui sied le mieux à la situation actuelle :
- pour les agents techniques, tout doit être repensé et réorganisé, ce qui demande un important travail.
- pour les enseignant·es, l’incertitude lié à la situation rend la programmation d’objectifs pédagogiques difficile à mener.
- pour les équipes de direction, il est difficile de gérer la situation au jour le jour tout en se projetant dans la préparation de la rentrée prochaine. Qui pourrait se faire de manière hybride, en présentiel et à distance.
- pour les familles, l’incertitude concerne, sur le court terme, la fin de l’année scolaire et le déroulement d’éventuelles épreuves.
AEFE et réouverture progressive : émotion
Enfin, l’émotion ressentie est vive et très souvent partagée. L’envie de reprendre est générale, l’énergie est bien là.
Les élèves sont content·es de sortir de l’entre soi familial, et expriment un réel plaisir à revoir ami·es, et professeur·es, dans un cadre qui n’est, cependant, plus tout à fait le même.
Les enseignant·es expriment la même satisfaction et sont aussi à la recherche de leurs repères. Mais à Hambourg, comme à Vienne, quelque chose a changé. Avec des effectifs réduits, des classes encore absentes, le calme domine dans les établissements ce qui surprend plus d’un.
Quant aux personnels techniques, l’émotion est là, mêlée à l’énergie à déployer face à l’ampleur de la tâche à assumer.
Le Sgen-CFDT est fier de ses adhérent·es qui savent, jour après jour, s’adapter, faire preuve de créativité et d’un grand professionnalisme ! Chapeau !
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